Finalement…

Finalement Kali n’est pas venue dans un éclair de fumée,  un soir de lune noire, face à mon autel garni de nombreuses bougies et d’une sublime image à son effigie.Elle n’est pas venue me livrer un message qui m’a clouée sur place et remuée les tripes par sa profondeur et sa pertinence.Je n’ai pas reçu de vision grandiloquente non plus.A vrai-dire, Elle doit bien être quelque part à veiller.Très simplement , j’ai eu la tête dans la lessiveuse , les nerfs à vif et des décisions à prendre.J’ai dû me débrouiller toute seule avec ça.C’est déjà bien assez 😉 .

Le bon moment

Il est vrai que j’ai une qualité qui peut parfois, comme toutes choses, avoir aussi un revers.Je suis globalement quelqu’un qui est dans l’action, qui veut avancer, évoluer.Oui mais, j’apprends que les choses ont besoin de temps.Il s’avère que j’en ai aussi besoin.Laisser décanter les choses, apprendre à laisser passer les jours, et en suivant le fil, différentes facettes d’une situation se dévoilent.J’apprends beaucoup du temps, de la maturation .Le fait d’avoir su aussi trouvé mon centre , mon ancrage ne doit pas y être pour rien. »Ne pas confondre vitesse et précipitation » me disait un prof de cuisine .C’est fou ce que s’accorder cette semaine en ne faisant quasiment rien peut-être assez perturbant, car on a toujours besoin d’occuper son esprit, on est comme en mode automatique à toujours vouloir remplir les vides.Le corps m’a rappellé au repos.Alors , j’ai retrouvé le bonheur de renouer avec les arbres.Ils ont toujours étés un peu comme faisant partie de la colonne vertébrale de mon bien-être.Au fil de mes balades, j’ai appris à reconnaitre certains arbres où je vais.A être touché plus par l’énergie d’un petit farceur ou d’un patriarche.Je m’arrange toujours pour passer le plus souvent par une rue où ils sont plantés en allée et j’aime marcher tout près d’eux.Ca me revigore et je touche discrètement l’écorce de certains.J’avoue que je n’arrive pas à y aller carrément si des gens sont près de moi aussi, et ça m’emmerde en fait ^^.Tout ce détour arboricole pour dire que j’ai besoin de choses très très simples, de plus en plus.D’apprendre la patience m’aide à les apprécier d’autant plus.Surtout que de m’arranger toujours pour des moments à moi me permets de mieux entendre les indices que je peux recevoir en moi.De ne plus vouloir tout régler tout de suite au risque de se brûler la gueule, ou se retrouver avec une chappe de plomb sur les épaules, parce que reconnaitre que parfois c’est trop, c’est un pas de plus.