La Montagne : le Sceau de mon Coeur.

On y va avec la majuscule, on n’hésite pas, la troisième est gratuite!Bon, ça c’est fait xD .

Quand elle se retrouve dans un poème très important qui me poursuit des années après. Quand elle s’invite dans ma peinture de manière récurrente .Quand elle me fait des clins d’oeil aguicheurs sur les étagères des récits de voyages.Quand je débarque en suivant le fil , sans trop l’explorer, juste le temps de la revoir.Quand elle rejoint même l’argile, et que j’y façonne ses entêtantes aspérités.Quand j’ai les larmes qui me montent aux yeux , en me remettant un reportage* qui m’avait juste bouleversé il y’a aussi plusieurs années.

Héé mais petiote, tu vas te calmer ouii * veuillez vous représenter un accent du sud-ouest bien cliché par ici :p *. Tes jupons minéraux enfrièvrent mes nuits, tes sommets dansent, et s’accrochent à ma rétine même avant de dormir.Où est mon piolet, mon entraînement intensif et ma douce inconscience?

« Depuis, je n’ai jamais cessé de monter des projets, d’arpenter la vie à la recherche de mes propres harmoniques.Chaque mise en route est porteuse de l’exaltante prophétie du voyage : partir pour provoquer l’innatendu ».

Extrait de : Persévérer de Jean-Louis Etienne.

*Au cas où, le voici le fameux.Il parle du parcours de l’alpiniste Erhard Loretan. Une personne inspirante :

Le reportage .Respirer l’odeur du ciel.

Pour le reste, il faut voir comment goupiller tout ça.

Didadoum , doowap doowap.

C’est drôle, je vais bientôt avoir 27 ans.Il parait que c’est intéressant parfois de dresser des bilans.
Bon, je rends bientôt mon pre002-boamistura3mier appart’ , je suis partie d’un boulot où j’étais encore tombée sur un personnage presse-citron.Mais je l’ai fait.

Je suis partie à l’aveugle dans une autre région, en suivant les indices au jour le jour.J’ai compris que les solutions, on peut tellement en créer.Avec de l’imagination , de la ressource.Bien sûr la volonté n’est pas étrangère à l’équation.Jamais, je pense , en y réfléchissant bien …

 

J’ai encore vécu des trucs énormes avec des personnalités très diverses.

J’ai pu voyager .Hé avec le recul , c’est la première année que je découvre autant de lieux différents.Une rencontre déterminante m’a appris beaucoup.Une des plus belles jusqu’ici, en dépit de tout.Je suis toujours dans mes expérimentations sur la route.Aujourd’hui , je ne sais plus trop où aller…

Encore?Bah voui.La stabilité ne caractérise clairement pas l’histoire, ça je le savais.winnie truong

Je ne sais vraiment pas vers où je vais à un point.Excitant, flippant, parfois plus l’un ou l’autre.Je dépose mes valises un peu.Je laisse mijoter.

Ah oui, il y’a un mot qui ressort: aventure.Merde, où je vais encore tomber? xD .Ah, et puis une phrase: reconnaitre qu’on a tous ses limites…

Crédit images: Graff : Boa Mistura /Winnie Truong.

 

Et le loufoque?

J’avais écrit un message sur  l’univers du clown ici même.Peut-être que certaines personnes le savent, c’est quelque chose qui est très important pour moi.Cet univers.Depuis de nombreuses années.Je me risquerais même à rentrer dans le fameux « depuis toujours ». Je suis vraiment fière d’avoir pu sauter le pas il y’a peu.Pouvoir tester un atelier. Il est vrai que je suis très sensible, et que je peux passer par de nombreuses émotions en peu de temps.

Mais durant cette journée, ça a été impressionnant . Cela me confrontait à des blocages, à des émotions lointaines qui sont ressorties de manière assez violentes . Je ne dirais pas que j’étais chez moi. Je sens que j’ai du boulot. C’est pas dans l’idée du « tout facile » ou de l’évident. Comme un monde parallèle où tout peut être possible. Tout peut être accueilli et tourné comme on l’entends . Avec poésie . Du tragique absurde ou du comique qui grince. Oui comme la vieille porte de ta Mamie. Ou peut-être même que ça fait ce bruit quand elle ronfle (la mamie , pas la porte enfin), on sait pas. Et que là, si tu ne te dévoiles pas complètement , ou tu ne te laisse pas aller à ce qui vient, alors ça coince. Alors le public ne te suit pas, puisque tu ne vas pas jusqu’au bout. Tu l’as perdu et tu n’as pas réussi à suivre le fil.

A d’autres moments, c’était un lâcher-prise total et très émouvant . C’est désarmant en fait . Très. D’en reparler , cela donne la sensation que je retrouve ce flottement . Entre joie profonde, égarement, déchirement et certitudes . Je sais que j’ai pleins de choses en moi qui font que ça n’est pas un hasard. Je déborde de trop de choses . Ce n’est pas forcément non plus de vouloir en faire un truc plus concret.J’entends par là tout remettre. C’est juste un fil sur lequel je dois encore marcher. En funambule .

Non, il y’a pas à dire, ça me laisse complètement perdue. Un peu comme si j’avais ouvert une porte où ce qui s’y trouve est si intense que les choses se doivent de décanter sous peine d’imploser ou de décrocher. Très étrange…

sylvia ritterCrédit: Sylvia Ritter