Ô , toi , paysage urbain

Pour rentrer de soirée sur la capitale d’un endroit à un autre,quand les métros ne sont plus en route, il reste la marche.Et j’adore ces moments au coeur de la nuit . Je me surprends à trouver un charme aux pierres , aux architectures, aux entrelacements de métal, de verre , de béton.Des colonnes, des vitres, des couleurs de peintures diverses qui bien sûr dévoilent un tout autre visage dans la pénombre.

Je trouve que c’est presque une sorte de privilège de voir cet aspect, passer sous des ponts, près des routes, regarder comment les tags et les écorchures du trottoir donnent un autre aspect à l’ensemble.C’est un peu comme pénétrer dans un tunnel pour rencontrer une vieille Shaman , mi-junkie mi-sage.Avachie sur son trône d’assemblages de palettes, ses dreads crasseuses ornées de perles de bois rouges et noires. Noyée sous ses lourdeurs, ses tristesses et ses victoires bancales et précieuses.Sous sa beauté de béton, de gravats , de bouts de tessons épars.L’énergie brute qui pulse .

Apparition de personnages étranges , hors du temps.Le silence qui redéfinit les choses, leur donne un impact plus profond.

Mes études m’ont fait redécouvrir les aspects de cette ville de jour ou de nuit que je ne connaissais pas forcément, ou qui me répugnaient.Ou m’indifféraient

J’aime énormément observer, et saisir des détails qui sont uniques imbriqués ensemble.

Je m’y sens à ma place, dans cette émulation quasi-permanente , ce patchwork incessant , entre répulsions et amour.

Un morceau de Lomepal qui illustre bien ce genre de décors et d’énergies.Surtout la première partie. Le clip est tellement bien foutu(Lomepal aussi ça passe ^^) :