Quand le bleu est partout

Du fait de ce retour à Iemanjà (version Brésil) ou Yemajà (Cuba) , j’ai une obsession pour les camaïeux de bleu.Cela fait longteeeemps que j’ai pas vraiment fait un autel.J’ai envie de bousculer ça.C’est trop important.Et une offrande de roses blanches peut-être.Je n’en sais encore trop rien.Puis me revient en tête le cadeau d’une dame chez qui j’ai habité durant un an.Elle faisait de très beaux patchworks.Avant que je parte, elle m’en à offert un .Je lui avais dit que je l’aimais bien.Il m’a toujours fait penser à cette Déesse.

PATCH

Le silence… puis…

Yemanjà est une Déesse qui a été inclus dans différents synchrétismes de pays où les racines africaines(Yoruba-Nigeria principalement) sont importantes.Comme à Cuba ou au Brésil.Pour Cuba, c’est la Santeria.Quant au Brésil, c’est le Cadomblé.

Elle représente la Mère , la Mer, ses élans d’abondances, comme ses fracas imprévisibles.On dit que c’est elle qui a enfanté une bonne partie des Orishas, sortes d’entités importantes avec des rôles bien définis.
J’ai dû faire connaissance avec Yemanjà vers 2010.S’en est suivie une relation étroite et profonde.C’était clairement pour moi ma Déesse « patronne ».Je n’aime pas trop ce mot, mais il définit plutôt bien les choses.Petit à petit , elle s’est faite plus silencieuse.Des hauts, puis des bas.Pour finir par être complètement évaporée.
Elle me semble revenir pourtant.De façon très prononçée. Pour combien de temps?Va t’elle faire un passage éclair?Je ne suis absolument sûre de rien.Et ça n’est pas grave!
J’ai aussi une manière de fonctionner très instinctive.Ma façon d’être peut sembler tout à fait décousue, mais logique pour moi.
Si vous voulez que je canalise un message pour vous, n’hésitez pas.Là encore, je suis mon instinct.Rien n’est gravé.Je préfère prévenir pour le maximum de transparence 🙂 .

La Montagne : le Sceau de mon Coeur.

On y va avec la majuscule, on n’hésite pas, la troisième est gratuite!Bon, ça c’est fait xD .

Quand elle se retrouve dans un poème très important qui me poursuit des années après. Quand elle s’invite dans ma peinture de manière récurrente .Quand elle me fait des clins d’oeil aguicheurs sur les étagères des récits de voyages.Quand je débarque en suivant le fil , sans trop l’explorer, juste le temps de la revoir.Quand elle rejoint même l’argile, et que j’y façonne ses entêtantes aspérités.Quand j’ai les larmes qui me montent aux yeux , en me remettant un reportage* qui m’avait juste bouleversé il y’a aussi plusieurs années.

Héé mais petiote, tu vas te calmer ouii * veuillez vous représenter un accent du sud-ouest bien cliché par ici :p *. Tes jupons minéraux enfrièvrent mes nuits, tes sommets dansent, et s’accrochent à ma rétine même avant de dormir.Où est mon piolet, mon entraînement intensif et ma douce inconscience?

« Depuis, je n’ai jamais cessé de monter des projets, d’arpenter la vie à la recherche de mes propres harmoniques.Chaque mise en route est porteuse de l’exaltante prophétie du voyage : partir pour provoquer l’innatendu ».

Extrait de : Persévérer de Jean-Louis Etienne.

*Au cas où, le voici le fameux.Il parle du parcours de l’alpiniste Erhard Loretan. Une personne inspirante :

Le reportage .Respirer l’odeur du ciel.

Pour le reste, il faut voir comment goupiller tout ça.

Didadoum , doowap doowap.

C’est drôle, je vais bientôt avoir 27 ans.Il parait que c’est intéressant parfois de dresser des bilans.
Bon, je rends bientôt mon pre002-boamistura3mier appart’ , je suis partie d’un boulot où j’étais encore tombée sur un personnage presse-citron.Mais je l’ai fait.

Je suis partie à l’aveugle dans une autre région, en suivant les indices au jour le jour.J’ai compris que les solutions, on peut tellement en créer.Avec de l’imagination , de la ressource.Bien sûr la volonté n’est pas étrangère à l’équation.Jamais, je pense , en y réfléchissant bien …

 

J’ai encore vécu des trucs énormes avec des personnalités très diverses.

J’ai pu voyager .Hé avec le recul , c’est la première année que je découvre autant de lieux différents.Une rencontre déterminante m’a appris beaucoup.Une des plus belles jusqu’ici, en dépit de tout.Je suis toujours dans mes expérimentations sur la route.Aujourd’hui , je ne sais plus trop où aller…

Encore?Bah voui.La stabilité ne caractérise clairement pas l’histoire, ça je le savais.winnie truong

Je ne sais vraiment pas vers où je vais à un point.Excitant, flippant, parfois plus l’un ou l’autre.Je dépose mes valises un peu.Je laisse mijoter.

Ah oui, il y’a un mot qui ressort: aventure.Merde, où je vais encore tomber? xD .Ah, et puis une phrase: reconnaitre qu’on a tous ses limites…

Crédit images: Graff : Boa Mistura /Winnie Truong.

 

Et le loufoque?

J’avais écrit un message sur  l’univers du clown ici même.Peut-être que certaines personnes le savent, c’est quelque chose qui est très important pour moi.Cet univers.Depuis de nombreuses années.Je me risquerais même à rentrer dans le fameux « depuis toujours ». Je suis vraiment fière d’avoir pu sauter le pas il y’a peu.Pouvoir tester un atelier. Il est vrai que je suis très sensible, et que je peux passer par de nombreuses émotions en peu de temps.

Mais durant cette journée, ça a été impressionnant . Cela me confrontait à des blocages, à des émotions lointaines qui sont ressorties de manière assez violentes . Je ne dirais pas que j’étais chez moi. Je sens que j’ai du boulot. C’est pas dans l’idée du « tout facile » ou de l’évident. Comme un monde parallèle où tout peut être possible. Tout peut être accueilli et tourné comme on l’entends . Avec poésie . Du tragique absurde ou du comique qui grince. Oui comme la vieille porte de ta Mamie. Ou peut-être même que ça fait ce bruit quand elle ronfle (la mamie , pas la porte enfin), on sait pas. Et que là, si tu ne te dévoiles pas complètement , ou tu ne te laisse pas aller à ce qui vient, alors ça coince. Alors le public ne te suit pas, puisque tu ne vas pas jusqu’au bout. Tu l’as perdu et tu n’as pas réussi à suivre le fil.

A d’autres moments, c’était un lâcher-prise total et très émouvant . C’est désarmant en fait . Très. D’en reparler , cela donne la sensation que je retrouve ce flottement . Entre joie profonde, égarement, déchirement et certitudes . Je sais que j’ai pleins de choses en moi qui font que ça n’est pas un hasard. Je déborde de trop de choses . Ce n’est pas forcément non plus de vouloir en faire un truc plus concret.J’entends par là tout remettre. C’est juste un fil sur lequel je dois encore marcher. En funambule .

Non, il y’a pas à dire, ça me laisse complètement perdue. Un peu comme si j’avais ouvert une porte où ce qui s’y trouve est si intense que les choses se doivent de décanter sous peine d’imploser ou de décrocher. Très étrange…

sylvia ritterCrédit: Sylvia Ritter

Discipline

62.jpg*

En ce moment, je tiens à aller à l’essentiel.Ne pas me surcharger de projets que je ne pourrais tenir qu’à moitié.De choses ou situations que je ressens bancales d’avance.

Commencer sans finir ou être à fond ne me correspond plus.Cela m’a t’il un jour défini? Je ne sais pas trop.Pourtant je tente, parfois j’ouvre une porte, je peux la refermer.Après tout c’est une question de choix (et autres tissages  complexes d’une foule de paramètres , peut-être ).

Quoi qu’il en soit, en ce moment c’est du concentré de concentré.Dans la pratique ça reste un peu bordélique, mais une ligne directrice se dégage.Peut-être pas exactement dans le bon ordre.

Se concentrer sur l’univers céramique.Commencer son site, se renseigner pour des partages d’ateliers, pour des emplois dans le domaine.Chercher aussi de l’emploi plus alimentaire pour pouvoir alimenter financièrement le reste.Essayer de mettre les mains dans la terre, si pas chaque jour, une fois sur deux au moins.

Façonner les choses dans la réalité.Se nourrir d’inspirations diverses, de sons, d’images, de lectures.Se nourrir de diverses rencontres très variées .S’ancrer de plus en plus dans sa vérité.

C’est vrai qu’il n’y a pas de secret, ça repose sur une sacré discipline , discipline sacrée?

  • Image issue du jeu Stratégies Obliques .

Au fait , péter un coup c’est bien non?

 

Au-delà d’une certaine poésie 🙂 , là c’est juste que c’est assez fatiguant parfois de se mettre des exigences, des objectifs, des défis.

Rien de nouveau sous le soleil, relâcher n’est pas mal aussi.Mon dos et mes épaules me remercieront chaleureusement j’imagine.

Pour souligner l’idée, le morceau « Surrender » apparaît comme une évidence.Matisyahuu ❤ .Mode groupie activée et assumée xD .

Entre deux ou trois briques ajoutées sur le chemin.

 

Amertume planante

Je l’ai tellement saigné ce son . Par contre je viens de découvrir une autre version .

En ce moment, c’est beaucoup de purifications.Un genre de cyclone.Parfois une trahison étrange, parfois des rayons arrivent à passer.Le temps de se poser les bonnes questions pour la suite.

 

 

Au coeur de la nébuleuse…

« Petite tête et cœur en avant, c’est ainsi que je te veux. Ton égo t’a berné, tu t’es laissé leurrer. Il t’a fait croire que tu devais cesser de te la péter, de bomber le torse et gonfler la poitrine, de vouloir offrir plus que ce que tu avais . Ne l’écoute plus. Dis oui à tout ce qui te grandit, à celle ou celui qui va venir jusqu’à toi sentir de quel bois tu es fait. Fais toi beau, belle, exagère toi, comme on joue petit à se faire croire qu’on est grand, car c’est sûr, un jour, tu le seras ! Chante haut, respire fort, comme si tu étais capable de contenir les tempêtes en hurlant plus fort que le fracas des vagues. Mets les voiles à ton cœur, deviens le conquistadors de tes rêves, tu sais bien qu’au moment de le rencontrer, tu ne voudras pas le défaire de son coté sauvage pour l’enfermer dans une cage. Tu sais bien que lorsque tu aborderas le grand, tu sauras alors te faire tout petit pour apprendre. N’aies plus peur d’être grand et digne. »

C’est pas forcément de la peur, parfois de la lassitude, mais le message à le mérite d’être motivant et juste dans l’ensemble.

Extrait d’une lame de l’Oracle des Crânes.

Et cure de Trip-Hop :

 

Ô , toi , paysage urbain

Pour rentrer de soirée sur la capitale d’un endroit à un autre,quand les métros ne sont plus en route, il reste la marche.Et j’adore ces moments au coeur de la nuit . Je me surprends à trouver un charme aux pierres , aux architectures, aux entrelacements de métal, de verre , de béton.Des colonnes, des vitres, des couleurs de peintures diverses qui bien sûr dévoilent un tout autre visage dans la pénombre.

Je trouve que c’est presque une sorte de privilège de voir cet aspect, passer sous des ponts, près des routes, regarder comment les tags et les écorchures du trottoir donnent un autre aspect à l’ensemble.C’est un peu comme pénétrer dans un tunnel pour rencontrer une vieille Shaman , mi-junkie mi-sage.Avachie sur son trône d’assemblages de palettes, ses dreads crasseuses ornées de perles de bois rouges et noires. Noyée sous ses lourdeurs, ses tristesses et ses victoires bancales et précieuses.Sous sa beauté de béton, de gravats , de bouts de tessons épars.L’énergie brute qui pulse .

Apparition de personnages étranges , hors du temps.Le silence qui redéfinit les choses, leur donne un impact plus profond.

Mes études m’ont fait redécouvrir les aspects de cette ville de jour ou de nuit que je ne connaissais pas forcément, ou qui me répugnaient.Ou m’indifféraient

J’aime énormément observer, et saisir des détails qui sont uniques imbriqués ensemble.

Je m’y sens à ma place, dans cette émulation quasi-permanente , ce patchwork incessant , entre répulsions et amour.

Un morceau de Lomepal qui illustre bien ce genre de décors et d’énergies.Surtout la première partie. Le clip est tellement bien foutu(Lomepal aussi ça passe ^^) :